EUSÈBE BARRIDA :
De la fabrication et préparation vulcanique et magique des armes d’Achille
Le célèbre poète Homère écrit dans le dix-huitième livre de l’Iliade, et nous le lisons aussi dans les autres historiens grecs, que Thétis, femme de Pélée, roi de Thessalie, et mère d’Achille, ce grand héros de l’ancienne Grèce, pria Vulcain, le forgeron des dieux, de faire à son fils Achille des armes, sur lesquelles il put se fier dans la guerre et dans la chaleur du combat. La taille de ce héros était, suivant quelques-uns, de sept coudées ; c’est pourquoi Lycophron l’appelle Επταπηρον. Hérodote dit qu’Oreste était aussi de la même taille. C’est en ces termes qu’Homère rapporte les paroles de Thétis à Vulcain :
« Je viens donc maintenant me jeter à tes genoux, je viens te supplier de donner à mon fils, dont la vie doit être si courte, un bouclier, un casque, de belles cnémides garnies d’oreilles et une cuirasse. »
Vulcain répondit :
« Rassure-toi ; que ces soucis n’occupent pas ton âme. Puissé-je préserver ton fils d’un affreux trépas, lorsqu’arrivera le moment fatal, aussi facilement que je peux lui donner des armes superbes dont la vue étonnera les mortels. »
Homère continue ensuite son récit en ces termes :
« A ces mots, il quitte la déesse et se dirige vers ses soufflets ; il les approche du feu et leur ordonne d’agir. Tous alors soufflent dans vingt fourneaux, laissant échapper un air actif et habilement mesuré, tantôt impétueux, tantôt ralenti, selon les désirs...
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