LA NATURE A DECOUVERT
LE CHEVALIER INCONNU
La Sainte Ecriture appelle la matière première, tantôt une terre vague et stérile, et tantôt Eau. La division a été faite des eaux supérieures des inférieures, en séparant le subtil de l’épais, et le léger comme un esprit du corps matériel. Cet oeuvre a été accompli par l’Esprit du corps lumineux ; car la lumière est un esprit igné qui, en séparant les hétérogènes, a chassé en bas les épaisses ténèbres de la région voisine, et est plus éminente et plus éclatante ; et amassant la matière homogène et subtile, est plus approchante de l’Esprit et l’a allumé en lumière immortelle et, comme une huile incombustible, devenant le trône de la Divine Majesté, c’est le Ciel empyrée qui est le monde intelligible et le monde matériel, comme l’horizon et le définiteur des deux.
L’Esprit et le grand Architecte du monde a commencé l’ouvrage de la Création par deux principes universaux, savoir : un formel et l ‘autre matériel, le ciel et la terre. Par le nom de terre, on entend la masse de l’abîme des eaux qui n’étaient point encore formées ; et par le ciel on entend l’empyrée qui, dans l’ordre de la nature est le principe formel quoique éloigné ; car l’esprit de Dieu qui est la splendeur de la divinité, dans le moment de la création s’étant promené sur les eaux, c’est-à-dire s’étant épandu sur la surface ténébreuse et humide de...