Secrets pour la transmutation métallique, tirés des cahiers et manuscrits du Trévisan
« Bernard, comte de la Marche Trévisane, petit comté des Etats vénitiens, est encore appelé le Bon Trévisan et mérite assurément une mention spéciale parmi tous les Adeptes : un prix d’assiduité. Bernard commença ses travaux à l’âge de quatorze ans et il semble avoir trouvé la Pierre philosophale à quatre-vingt-deux ans passés, après une vie entière faite d’échecs répétés. On pourrait presque lui appliquer la maxime que Jules Verne met dans la bouche de l’ingénieur Cyrus Smith au début de l’île mystérieuse : » II n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer ", et qu’il attribue à Guillaume d’Orange alors qu’il en était apparemment l’auteur.
Le comte Bernard naquit donc en 1406 dans la ville de Padoue. Son père, dès sa quatorzième année, l’initia à l’étude des maîtres alchimistes du passé, en particulier Gcber et Rhasès. Pendant ses quatre premières années de recherches, il suivit scrupuleusement la méthode indiquée par Rhasès, mais en vain ; tout ce que ce labeur acharné lui rapporta fut la perte de trois mille écus. Il passa alors à Geber, ayant perdu confiance dans le premier philosophe et se remit à l’étude. Deux nouvelles années se passèrent sans autre résultat que la perte de six mille nouveaux écus. Il faut dire que tout ce que la ville contenait de souffleurs et faux alchimistes était venu « aider » le Bon Trévisan à dépenser son argent. Un moine de ses amis lui montra alors des petits traités d’obscurs souffleurs dénommés Archelaus et Rubicesca [Rupescissa] sur lesquels il se mit a travailler sans plus de succès. Un autre de ces séides prétendit qu’il fallait travailler a partir de l’alcool rectifié un nombre incalculable de fois ce que fit le Trévisan. Tous ces premiers travaux lui prirent quinze ans de sa vie et une grande partie de ses richesses sans pour autant l’avoir avancé d’un pas dans la direction du Grand Œuvre. Un bailli du pays vint alors lui dire que la matière première de l’œuvre était le sel marin... « Jacques Sadoul »le Trésor des Alchimistes, J’ai Lu, 1969"
- Des Hn. Bernhardi, Grafen von der Marck und Trevis, Chymische Schriften. (traduction du latin en allemand par Tanckus. 1593).
Ed. J. P. Krauss. 1746. Nuremberg. B. N.- R. 28334 - Trois traitez de la philosophie naturelle, non encore imprimez, (la parole délaissée).
Ed. Guillaume Marette. 1618. Paris. B. N.- R. 29628 - La Parole délaissée.
Ed. Jean Sara. 1618. Paris.
Ed. Dervy Livres. 1954. Paris. - Trois anciens traitez de la philosophie naturelle. B. N.- R. 52862
- Traité de la philosophie naturelle des métaux.
Ed. 1567. Anvers. B. N.- R. 54294 et Rés. J. 2081 (2)
Ed. 1574. Lyon. B. N.- R. 54260
Ed. 1612. Lyon. B. N.- R. 54261
In Bibliothèque des philosophes chimiques. 1741. B. N.- R. 54294 - Traicté de la nature de l’oeuf des philosophes.
Ed. I. et C. Périer. 1624. Paris. B. N.- R. 53112
Ed. 1659. Paris. B. N.- R. 53115 et 53118 - Le texte d’alchymie et le songe verd.
In Bibliothèque des Philosophes chimiques. 1741.
Ed. L. d’Houry. 1695. Paris. B. N.- R. 52261 - Divers traitez.
Ed. 1672. Paris. B. N.- R. 33870 - L’allégorie de la fontaine.
- Oeuvre chymique de Bernard le Trévisan.
Ed. La Maisnie. 1976. Paris. - La Parole délaissée. Traité de la philosophie naturelle des métaux. Le Songe vert, véridique et véritable.
In Samon Tome II.